Iles
de Pâques, 28 Oct. 2013
Ile
énigmatique que nous rêvons d’explorer Tor et moi depuis longtemps mais bien
difficile de la visiter en bateau. Car d’une part elle est située à 3700km du
Chili et 4200km de Tahiti donc longue navigation (¨!) et d’autre part, il n’y a
pas de criques ou de mouillages pour laisser le bateau sans surveillance.
Son histoire (riche et très controversée), sa culture, ses
paysages magiques avec ses Moais (statues de pierre) donnent l’impression que
ce confetti de terre soit tombé d’une autre planète.Tombé d'une autre planète? Chaleureux accueil (charmante tradition dans le Pacifique!) à notre arrivée à l’aéroport. |
De
notre hôtel nous percevons un mélodieux carillon. Commençons par aller voir
l’église qui s’avère être la plus laide jamais vue ! ;-/. Par contre,
à l’intérieur, les vitraux et le bénitier valent le détour.
Vitraux de l'église de Hanga Roa |
Wifi, Hotel Rapa Nui |
Bénitier Traversons Hanga Roa, capitale, et seule ville (petite) de l’ile. Près de la Caleta, petit port de pêche pittoresque, 1ère rencontre avec "notre 1er" moais ;-) : Ahu Tautira. |
Un sentier sur les dunes vertes longeant la mer nous mène au Museo
Antropologico Sebastian Englert – super intéressant.
L’île fut nommée par le navigateur Hollandais Jacob Roggeveen qui
fut le 1er Européen à découvrir cette terre le jour de Pâques 1722. Elle fut
ensuite annexée par le Chili en 1888.
Riche en sites archéologiques, on y trouve les seules traces d'une
forme d'écriture en Polynésie, toujours indéchiffrée à ce jour car les seules
personnes capable de lire et d’écrire « le rongorongo » étaient le
chef et ses héritiers, tous kidnappés par les Péruviens dans un trafic
d’esclaves.
L'histoire de ces mégalithes reste très mystérieuse. Les premiers
habitants vinrent en pirogue des Marquises (3’200km !?) aux alentours de
l'an 400 AC.
Entre l'an 800 et 1600, les descendants de ces Polynésiens
érigèrent des statues représentants leurs ancêtres afin qu’ils soient plus
proche du monde des esprits ; en échange de quoi ils veilleraient à la
prospérité de chaque clan.
Après le 17ème siècle, un grand nombre de moais furent
renversés de leur ahu (plateformes cérémonielles de pierre). Soit par les
tremblements de terre et Tsunami, soit, d’après certaines théories, par des
guerres tribales.
D’après les traditions orales enregistrées par les missionnaires
en 1860, les Iliens étaient organisé en un système de classe avec un
« ariki » Grand Chef ayant pouvoir suprême sur neuf autres clans et
leurs chefs respectifs. Chaque clan érigeait de massives statues –
appelées : Moais- représentant leurs ancêtres défunts.
Une des
versions de l’histoire, rapportée par certains explorateurs, serait que
le cannibalisme prit place sur l’ile de Pâques après que la fabrication des
Moais contribue à une extrême déforestation ayant pour conséquence une totale
dégradation environnementale. Plus d’arbres : plus d’oiseaux, plus de bois
pour construire des embarcations pour la pêche, ni pour les constructions.
Décimée par la famine, les maladies (amenées par les Européens) et
les chasseurs d’esclaves, la population d’env. 15 à 20'000 pers. au 16ème
siècle n’était plus que de 2'000 à 3’000 en 1722 pour chuter à moins de 200 au
19ème siècle.
De
notre hôtel, nous partons à pied gravir le volcan Rano Kau et visiter à son
sommet le village cérémoniel d’Orongo (fin du 16ème/milieu du 19ème),
perché au bord du cratère.
Cratère du Rano Kau |
Après
2h de marche, magnifique vue sur le cratère ressemblant à un chaudron de
sorcière de dimensions cyclopéennes ;-)
Orongo Village |
Le village d’Orongo, composé de 54 maisons (très) basses faites de
pierres plates et recouvertes d’un mélange d’herbe et de boue afin de résister
aux rudes conditions atmosphérique de l’endroit,
Maison "bateau" de Orongo |
est un lieu unique qui fut
utilisé chaque printemps lors de la célébration du culte Make-Make (Dieu de la
fertilité et des oiseaux migrateurs)
Make-Make |
et de la compétition Tangata-manu. Ce
challenge disputé par les chefs des différentes tribus consistait à descendre
la falaise, nager jusqu’au Motu Nui, ramasser le 1er œuf pondu par
les oiseaux migrateurs juste arrivés, retourner contre vagues et courant,
grimper la falaise jusqu’au village.
Le 1er arrivé était désigné Chef « sacré »
pour un an.
A gauche: Motu Nui (!) |
Absorbés
par les pétroglyphes représentant l’homme oiseau
Reproduction de pétroglyphes |
ainsi que les reliques de ces
histoires extraordinaires, nous ne voyons pas la tempête nous arriver
dessus !
Nous nous dépêchons de redescendre mais arrivons trempés
jusqu’aux os à notre auberge.
Ahu Akivi De là partons à pied grimper jusqu’au point le plus haut de l’ile (Rano Aroi Volcano 507m). Vue splendide sur 360’. |
Vue de Maunga Terevaka |
En
chemin pour le volcan Rano Raraku, "la nurserie des Moais", nous ne
résistons pas à nous arrêter sur le site Tongariki, site restauré par une
délégation japonaise de l’Unesco en 1995 ; Epoustouflant !
Ahu Tongariki |
Nous
consacrons le reste de l’après-midi à la visite de la carrière de Rano Raraku
Ebauche de Moai |
Voici une des hypothèse expliquée au musée.Difficile à croire qu'ils aient pu transporter ces Moais pesant entre 70 et 180 tonnes sur parfois plusieurs dizaines de km !?!
Une légende dit que les Moais "marchaient" jusqu'au lieu de leur destination. ;-)
Flan du volcan Rano Raraku |
Tor et Moai Mae'a |
...et de son cratère d’une beauté exceptionnelle.
Cratère du volcan Rano Raraku |
A
suivre...
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