Fatu-Hiva

Fatu-Hiva, 20 Mai 2013

Fatu-Hiva Mai 2013

L arrivée était chouette, des bateaux copains soufflant dans leur corne de brume pour nous accueillir ;-))

Baie des Vierges, Fatu-Hiva

On se réjouit d aller découvrir l’ile, le paysage depuis ici est vraiment spécial.

On passe 2 jours à dessaler Yum-Yum et on récupère gentiment la fatigue accumulée. 

Ce matin nous voyons arriver le bateau de la douane française.  Aie, aie, nous ne sommes pas  autorisé normalement à ancrer ici sans avoir préalablement  régularisé notre entrée officielle dans les eaux de la Polynésie Française à Hiva-Oa…mais les douaniers sont extrêmement gentils et compréhensifs.

Chèvres !

 

Nous galérons un peu avec notre ancrage...il y a peu de place (bc de bateaux) et les ancres dérapent... d’ailleurs ce soir nous avons renonce au souper organisé à terre avec d’autres navigateurs ;-(

Nous n’osons pas laisser notre bateau sans surveillance vu la météo. Tor a plongé (avec les bouteilles) mais une rivière de boue descend de l’ile et il n y a aucune visibilité!

Se faire secouer comme des cocotiers durant 2997 Miles pour arriver dans une ile où il pleut des trombes et des trombes depuis notre arrivée et où les ancres dérapent...c’est un peu cauchemardesque pour le moment!

Nous avons du recommencé notre ancrage plusieurs fois dans la "tempête", Tor a plonge pour positionner notre 2ème ancre, et maintenant on est tranquille...tant q’ un autre bateau ne nous dérape pas dessus;-/

Vu que l’on a qq problèmes avec notre dessalanisateur, j ai voulu récolter l’eau de pluie. Je dispose mes bidons mais avant d’avoir le temps de les attacher, ils se sont envolés!!!

Bref, je me demande encore pourquoi on a quitté les Caraïbes...m’enfin! ;-)

Au moins, on est content de ne plus être en pleine mer avec cette météo, plusieurs de nos copains ont la vie dure en ce moment...donc on ne se plaint pas car sinon, tout va bien Madame la Marquise haha.

Hier soir, panique dans la baie : un bateau allemand dérape sur son ancre, rentre dans un autre bateau; le gars repars, loupe sa manoeuvre, essaie de poser son ancre mais s’emmêle avec le mouillage d’un autre bateau...on est plusieurs (même les douaniers !) à sauter dans notre dinghy, dans la nuit noire, pour aller les aider mais le gars (vraiment maladroit ou/et paniqué) réussi finalement a "taper" 3 autres bateaux!

Le mauvais temps "tempétueux" perdure...du coup il est impossible de visiter l’ile car se sont des torrents de boues qui descendent des montagnes. Pas grave...on avait pas mal de chose a réparer a bord, je cuisine et on se repose ;-)

Ca fait juste bizarre de traverser la moitie de la planète pour se retrouver "coincé" et si loin des gens que l’on aime...

Je pense bien a vous qui vivez votre journée quand nous dormons vu que nous avons mtn 11h de différence! Glup

Danses traditionelles

Lors d’une accalmie, nous assistons à un mini spectacle de danse locale en l’honneur de la visite de « l’Aranui ». Ce cargo mixte transporte marchandises et croisiéristes à travers l’archipel Marquisien et les Tuamotu. De Tahiti, il effectue son voyage aller retour en 2 semaines, 12 fois par an. L’Aranui est le lien vital entre les iles ou il emmène denrées, marchandises et collecte le labeur des îliens (coprah, noni)…Son arrivée dans les 6 îles habitées de la « Terre des Hommes » (Ua Pou, Nuku Hiva, Hiva Oa, Fatu Hiva, Tahuata, Ua Huka) est à chaque fois un moment d’effervescence et l’occasion d’un accueil légendaire au rythme des danses.

Débarquement des touristes de l'Arnaud

 Dimanche 26 Mai, jour de la fête des mères ici à Fatu-Hiva île la plus au sud-est des Marquises. Nous réglons notre réveil à 7.00h afin d'aller écouter les chants à l'église qui sont, paraît il, merveilleux. Effectivement, nous ne sommes pas déçu! Nous assistons à la messe en "Marquisien" langage très mélodieux (qui n'utilise que huit consonnes et une quantité incroyable de voyelles), puis aux chants de prière accompagnés par trois guitaristes et pour finir un chœur de fillettes vêtues de robes blanches et couronnes de fleur, entonnant des chansons pour les Mamans.

À la sortie de l'église tout le monde se fait la bise, nous jouons le jeu!

Marquisiennes se rendant à la messe

Malgré le temps menaçant nous partons nous balader. Nous empruntons la seule route de l'ile...qui grimpe à pic ! 

Vue sur la Baie des Vierges

Une heure plus tard nous sommes récompensé par une vue magnifique, juste avant que de gros nuages s'abattent sur nous....Les Gaulois auraient été servis ici! Leur plus grande peur se serait réalisée chaque jour!!!  ;-)

Quoique dans ces îles, on craint plus de recevoir une noix de coco, que le ciel, sur la tête.

Sur le chemin du retour le passage de la rivière (à guet) ayant triplé de volume (à cause des fortes pluies) est un peu périlleux! Nous rentrons au bateau, trempés jusqu'aux os.

28 Mai arrivée de Oda, bateau copain Norvégien rencontré aux Galápagos. Trompette et aquavit! Puis grillade de thon à bord de Yum-Yum.

Hier soir au coucher du soleil j’observe un bateau de pêcheurs  passant de bateau en bateau dans l’espoir de vendre son poisson, sans succès. Je les hèle…ils sont super sympa, on discute un moment et je leur achète un thon…énorme ! En fait ils ne veulent pas d’argent. Ils me demandent une bouteille de Whisky et une de vin et repartent super contents. Moi  je me retrouve sur la plage arrière du Yum Yum  avec cet immense poisson à « découper » dans la nuit … ! J’appelle Tor à la rescousse, pas trop content d’être dérangé dans sa lecture….Aie aie 1 heure plus tard (glup), tout est découpé et une bonne partie prête à être congelé.

 

poisson séché, Omoa

29 Mai partons pour Omoa, une baie au sud de Fatu Hiva. Une forte houle rend le débarquement en annexe assez sport!

 Nous  rencontrons Victorine, elle nous montre son atelier et comment elle fabrique les "tapa" selon la tradition ancestrale :

Le tapa est un tissu assez rigide fabriqué à partir d'écorces (arbre à pain, murier à papier ou banian).

Tapa

Les lambeaux d'écorce prélevés sont grattés avec des coquillages, puis mis à macérer dans l'eau pendant plusieurs jours. Ensuite l'écorce est battue sur une grosse pièce de bois à l'aide de maillets. Les lambeaux sont assemblés au cours du battage. La sève des écorces renferme des résines qui, en séchant, assurent la cohésion du tissu.

Certains tapa sont roux, beige, brun ou blanchis au soleil. Le tissu végétal est ensuite décoré avec des teintures naturelles.

Tapa

Les motifs représentent des tiki, des animaux ou des compositions à caractère mystique.

Victorine nous donne ensuite d'énormes pamplemousse et mangues de son jardin et nous lui offrons quelques objets du bord et une bouteille de rhum.

pamplemousse gros comme un melon!

Victorine & famille

Autre super rencontre à Fatu Hiva : Roseline et sa famille chez qui nous « achetons » des fruits (ici, l’argent ne les intéressent pas, ils nous demandent divers objets et souvent de l’alcool comme monnaie d’échange). Je lui donne ensuite un jeu et des crayons de couleur pour ses enfants. Au moment de partir Roseline nous offre un magnifique Tiki (statuette représentant un Dieu protecteur) sculpté par son mari ;- ))

Tiki

L'art Marquisien est aussi très intéressant. Chacune des six îles habitées est fière de ses particularités et s’épanouit dans un artisanat d’art traditionnel et créatif.

On trouve des Tapa à Fatu-Hiva ; Des sculptures à Ua Huka notamment les reproductions d’objets anciens : tiki (en os ou bois de rose),  casse-tête (arme utilisée par les chefs)…

Sculpture sur bois

Tahuata est réputée pour ses bijoux en os.

On sculpte à Ua Pou une pierre unique : le galet fleuri.

A Hiva Oa et Nuku Hiva : parures en graines, coquillages et vertèbres de requin ; mais aussi  sculpteurs sur : bois de rose, pierre, os ou dent de sanglier.

Partout le tatouage est pratiqué (surtout pour les hommes) et revêt un sens profond, héritage d’une culture millénaire.

Cavalier tatoué

 

Hanavave, Fatu-Hiva

Tapa et Tiki on Yum-Yum