Thursday, September 5, 2013

Hiva-Oa, juin 2013


Hiva-Oa
Te Henua ‘Enana, « La Terre des Hommes » : ainsi les Marquisiens désignent-ils leur archipel.
Surprenante appellation pour ces îles du bout du monde, difficilement pénétrables.  On vit ici de la pêche, de la chasse, de ce que la nature offre : pamplemousse, noix de coco, citrons, mangues, fruit de l’arbre à pain etc…Dans une moindre mesure : l’artisanat et le tourisme, le tout « arrosé » par la France :-/
L’archipel regroupe une dizaine d’îles volcaniques saisissantes de beauté, qui abondent en vestiges archéologiques. Nature sauvage, territoires des chevaux, cochons et chèvres sauvages, culture forte et fascinante.

Les Marquises ont été sans doute, le premier foyer de peuplement des Polynésiens à l’issue de leurs grandes migrations océaniques, les ayant mené des alentours de Taïwan, en Asie du sud-est, jusqu’au ‘îles formant le triangle  polynésien (île de Pâques, Hawaï et Nouvelle Zélande)
Deux millénaires plus tard, en 1595, l’archipel fut abordé par l’Espagnol Alvaro de Mendana qui le baptisa : Las Marquesas de Mendoza . Ne trouvant ni or ni épices, les navires repartirent et les îles tombèrent dans l’oubli jusqu’à l’arrivée du capitaine Cook, en 1774. Ensuite, l’histoire des Marquises rejoindra, administrativement parlant, celle de Tahiti et du reste de la Polynésie française.
Bien que le français soit la langue officielle et qu’il soit couramment pratiqué, on parle deux autres langues aux Marquises : le reo ‘enana et le ‘eno ‘ enatta.


30 Mai 2013, Hiva-Oa

Contente de quitter le mouillage de Omoa, Fatu-Hiva qui est beaucoup trop rouleur! Cap sur Hiva-Oa.
Mer assez agitée mais on a enfin un ciel bleu. Pas pour longtemps...de loin nous voyons sur  Hiva-Oa d'énormes nuages noirs déversant des trombes d'eau!


repos de entre les quarts ;-)
Ancrons dans "la baie des traîtres " ou il y a déjà 22 bateaux!
Pas si facile de décider ou jeter notre ancre ...vu le manque de place nous plaçons une 2ème ancre à l'arrière.
La Baie des Traites, Hiva-Oa
Bien content de remonter sur nos vélos, nous partons explorer l'île. Des kilos de mangues sur le bord de la route ne demandent qu’à être ramassées. Miam
Le paysage est féerique et la vue depuis le cimetière où se trouve la tombe de Paul Gauguin et de Jacques Brel est époustouflante.





Nous rencontrons Simone qui nous propose de visiter l'atelier de son mari : artisan sculpteur sur bois. Mon estomac criant famine, je décline l'invitation mais elle insiste et nous invite à manger chez elle!









Je suis très déçue du musée Gauguin : ce ne sont que des copies faîtes « à la chaîne » par un couple d’artiste français ayant élu domicile ici.
Le comble est que la plupart des visiteurs ni voient que du feu !!! Gauguin doit surement se retourner dans sa tombe …

Le fameux "Oviri" si cher à Gauguin


Avons visité toute l'ile en 4x4, c'était super.  Les paysages et la végétation change d’une vallée à l’autre.  Derrière le 3 ème col, on se serait cru en Suisse! ;-D
Les sites archéologiques contenant des tiki (statues de pierre gravées) et des reliques de four où ils enfermaient ceux qui allaient être cuits avant d'être mangés (gasp!) valaient leur pesant d'or.
le plus grand Tiki de Polynésie
Chef avec sa femme (à l'arrière)

Femme prête à accoucher
Pétroglyphes
 J'ai profité de ramasser des noix de coco, mangues, citrons et piments durant la balade dans la jungle afin de trouver le "tiki souriant".
Tiki souriant

Puis nous sommes allés mangé "chez l'habitant" un succulent et copieux repas traditionnel : salade de thon cuit dans le jus de lime accompagnée de banane sèche au lait de coco; chèvre sauvage au lait de coco; cochon sauvage "à la Marquisienne" ; riz blanc et bananes plantain.

Tiki souriant










Nous devions partir ce matin pour Tahuata, une ile pas très loin où il y a une jolie plage de sable et une crique calme pour ancrer. Car ici, c’est vraiment éprouvant ! ;-/ il pleut tout le temps, les rivières débordent dans la mer et les vagues rendent l’accès à terre bien difficile. 

Hier nous sommes allés au village à vélo, mais pour sortir nos bicyclettes du dinghy et sauter à terre c’était vraiment acrobatique!
 Il y a un bout de ponton en béton,  quand la vague arrive notre annexe monte de 2m, il faut se dépêcher de sauter à terre avant que l’ascenseur ne redescende ! Hier je me suis loupé,  me suis cogné l’épaule : j ai bien cru que ma clavicule était cassée! Mais pas eu trop le temps de m’apitoyer sur mon sort hihi, car quand nous avons voulu partir tôt ce matin un bateau était "stationné"  sur notre ancre. Le temps d'attendre que l'équipage se réveille, il s’est mis à tomber des cordes et 1/2  h plus tard, c'était le chaos!! 


Même voisins...Rebelote! 




La rivière qui se jette dans la mer est devenue si grosse que la plupart des bateaux (pas nous! hé hé) se sont mis à déraper sur leur ancre …Des troncs énormes et plein de branches, noix de coco et j en passe flottaient partout, emportées par le courant et s'accrochant dans les chaines.
On aurait dit un carrousel de bateaux tamponneur !
 Sous une pluie battante, dans nos annexes on essayait tous de s'entraider tout en s'efforçant de sauver nos propre bateaux.

L'eau était tellement chargée de limon que le système de refroidissement des moteurs se bloquait après 5 min. et du coup la situation empirait encore! Bref, ce cirque a duré plusieurs heures, nous étions tous trempés jusque aux os (mais ici c est la routine!) les bateaux qui ont réussi à se dégager et à remonter leurs ancres (nous avions presque tous une ancre à l'arrière aussi) sont partis au large le temps que ça se calme et les autres, on a joué à la toupie ;-?!!
Bon, pour une fois on a eu de la chance …ce n'est pas arrivé en pleine nuit!  







Le paysage est splendide mais il pleut décidemment beaucoup trop pour nous dans ces iles "usines a nuages!" en plus, on ne peut pas se baigner, l’eau est boueuse et il y a, parait il, des requins…cap sur Tahuata !


Il y a des courageux !!!






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